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Place Jemaa El-Fna

La place Jemaa El-Fna  « place des trépassés ») est une célèbre place publique au sud-ouest de la médina de Marrakech au Maroc. Ce haut-lieu traditionnel, populaire et animé notamment la nuit attire plus d'un million de visiteurs chaque année. « L'espace culturel de la place Jemaa el-Fna » est inscrit patrimoine culturel immatériel depuis 2008 (proclamation en 2001) et au patrimoine mondial depuis 1985 par l'Unesco. 
De forme triangulaire, la place se situe au sud-ouest de la médina (vieille ville historique) de Marrakech. Elle donne notamment sur les souks de la ville. À son sud-ouest se trouve la Koutoubia. Au XIIe siècle, la place Jemaa el-Fna était un lieu de justice où les peines étaient publiquement appliquées. Dès la seconde moitié du XVIe siècle, les activités et fonctions de la place ont évolué. Ainsi, elle est décrite par l’auteur espagnol Carvajal Marmol comme un lieu cosmopolite où règne une forte activité commerciale.

Pendant des siècles, la place Jemaa el-Fna s'est animée et s'est inscrite dans la culture du Maroc puisqu'elle est qualifiée de lieu de spectacle au XVIIe siècle. Dès le XXe siècle, de nombreux bâtiments sont construits et la place commence à prendre l'aspect de celle d'aujourd'hui. Véritable Cour des Miracles, aux portes des souks de Marrakech, proche de la mosquée Koutoubia et du palais royal, cette place est une des principales attractions traditionnelles et historiques du tourisme au Maroc.Elle est animée d'une importante vie populaire de la fin de l'après midi jusqu'à l'appel à la prière à l'aube. Plus d'un million de visiteurs y passe chaque année et plus de 10 000 couverts y sont servis par jour. En effet, en journée de nombreux forains, camelots et artistes de rue sont présents (cracheurs de feu, tatoueuses au henné, montreurs de singes, charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure, etc.), tandis que la nuit, c'est notamment des stands de restauration qui sont présents. Le nom actuel de la place Jemaa el-Fna (« place des trépassés ») n'apparaît qu'au début du XVIIe siècle dans les textes historiques. En effet, l'historien Abderrahmane Es Saâdi, donne une explication : le sultan saâdien Ahmed al-Mansour aurait prévu d'y construire une grande mosquée2. Cette dernière aurait eu le nom de Jemaâ el Hna (« mosquée de la quiétude ») : Jemaâ signifiant « lieu de réunion » et El Hna, la quiétude. C'est alors qu'une épidémie de peste aurait décimé une partie de la population, dont le roi, et empêché la construction du bâtiment2. Ce serait après cet événement que la place aurait reçu le nom de place de la mosquée anéantie : Jemaa el-Fna.